RABBIN MESSAOUD ZERBIB DIT « RABBI MESSAOUD ZERBIB EL ‘HASSID » (1655 – 1717)
Le rabbin Messaoud Zerbib dit Rabbi Messaoud Zerbib el ‘Hassid, est né à Constantine en 1655.
Une synagogue de Constantine portait son nom et la place qu’il y occupait a été murée après sa mort afin que personne ne la profane. Il est l’auteur de ‘Zérah émeth’ (commentaire approfondi de la Torah), livre qu‘il écrit après avoir perdu 14 enfants. Il explique : « si je n’ai pas de fruits de la semence de mon corps, j’aurai des fruits de la semence de ma Torah ». Pendant l’écriture de ce livre, son épouse lui donne deux autres enfants, Benyamin et Chalom.Rabbi Massoud achète un immeuble (slet Dar Rabbi Messaoud) à Constantine dans le quartier Maked el Hout, rue José Ksentine et le transforme en lieu de prières et d’études de la Torah. En 1715 il décède et ses deux fils lui succèdent. Le 14 Mai 1970, (8 Iyar 5730) son corps est inhumé pour être transféré à Jérusalem au cimetière du Mont des Oliviers (Har Hazetim) ainsi que ceux de ses deux talmidim et de trois membres de la famille Tenoudji par Samuel Zerbib (zal) et le Rav Moshe Zerbib pour lequel un pèlerinage a lieu chaque année le 8 Iyar (une hilloula est organisée sur sa sépulture au cimetière Har Hazetim à Jérusalem).
Source : Moshé et William Zerbib (9ème et 10ème génération).
RABBIN ABRAHAM HALIMI SURNOMME SIDI BAHA (1830-1890)
Sidi Baha est né et a vécu à Constantine au 19ème siècle. Il est décédé en 1890.La famille Halimi était renommée comme étant une famille de grands sages de père en fils tels que: Rabbi Khalfala Halimi, grand-père de Sidi Baha, Sidi Binjamin Halimi, père de Sidi Baha, Sidi Baha père de Sidi Fredj Halimi, Rabi Avner Chalom Halimi, fils de Sidi Fredj et auteur du livre « lo amout ki eh’ye ».Nous ne savons pas beaucoup de choses sur Sidi Baha, mais par le grand nombre d’ouvrages qu’il a écrit, nous pouvons en déduire sa grandeur et sa sagesse et c’est comme s’il vivait encore avec nous, bien qu’il ait vécu toute sa vie dans sa yechiva du matin au soir, ni vu ni connu. Aujourd’hui après la publication de ses livres, nous pouvons enfin le connaitre grâce « à sa Torah ». Parmi ses ouvrages:
- Vayougad leAvraham sur la haggada de Pessah’
- Zekhout Avot sur les Pirkei Avot
- Vehokheah’ Avraham sur la Torah
- Maskil Leeitan sur les Tehilim
- Yemei Avraham sur la guemara
- Knei Avraham hidouchey Torah
Source : site de David Attali.
RABBIN ELIAHOU ALLOUCHE SURNOMMÉ SIDI BAHI (1812 – 1892)
Né le 18 août 1812 (30 Av 5572) à Constantine et décédé le 11 août 1892 (18 Av 5652).
Sidi Eliahou Bahi Allouche, né au début du XIXe siècle, a servi de dayan de Constantine en pleine période de mutation et a dû affronter les premiers signes de modernité. Comme nombre de ses pairs, il dut lutter pied à pied pour conserver les prérogatives de sa charge face aux nouveaux rabbins, émoulus du Séminaire rabbinique de France et dépêchés en Algérie pour «civiliser» leurs frères « indigènes ». Sa famille et ses fidèles le surnommaient avec affection «Ba Zézé».
Président du tribunal rabbinique de la ville, il quitte Constantine en 1891, avec son épouse Sarah Assouline, pour s’établir à Jérusalem où il étudie dans la yéchiva « Knesset Israël » fondée par le Rav Haïm ben Attar, le Or Hahaïm Hakadoch. Là, il rédige en 1892 son maître-ouvrage, Erets Tov (« le Bon Pays ») qui sera publié en même temps que son éloge funèbre par le Rav Zvi Hirsch Horowitz, dans Erets Tsvi (« le Pays de la Splendeur ») chez l’éditeur Zuckerman. L’ouvrage a été réédité, une première fois, par l’Institut « Gaï ynassé » en 1997 par les soins de Yossi Charbit, fils du regretté rabbin Mikhaël (Adolphe) Charbit et petit-fils de Rabbi Yossef Renassia. Par ailleurs, nombre de fidèles constantinois utilisent encore son Mahzor katan pour Roch Hachana et Kippour, édité par son fils unique, Sidi Haï (Imprimerie Nadjar, Sousse, 1925).
Décédé au mois d’Av de 1892, Sidi Bahi est enterré au mont des Oliviers, dans l’antique cimetière séfarade de Jérusalem, non loin du tombeau de R. Haïm ben Attar, sur le versant s’inclinant vers la vallée de Kidron. Pendant longtemps, sa pierre tombale n’a pas été retrouvée, bien que l’inscription qui y est gravée apparaisse dans un recueil, Helkat hamé’hokek, recensant toutes les inscriptions funéraires ainsi que l’emplacement exact de sa sépulture et de celle de sa femme. Néanmoins, après des recherches acharnées, le lieu présumé de leur sépulture a été retrouvé, leurs tombes restaurées par la mobilisation de leurs descendants. Erets Tov a connu une nouvelle édition augmentée, en hébreu et en français, à Jérusalem, et a été publiée en 2014.Télécharger ici le montage réalisé en sa mémoire.
Texte : Jean-Luc Allouche.
RABBIN YAACOV DOUKHAN (1843 – 1902)
En tant que Dayan, il siégeait au Tribunal rabbinique présidé par Rabbi Eliahou Allouche. Décédé le 22 Décembre 1902 au 5 rue Pothier à son domicile.
Source : Les Sages d’Algérie, collection IMMAJ.
RABBIN ELIAHOU TOUBIANA (1860- 1915)
Grand Rabbin et dayan, appelé affectueusement Baba Zizi, il composa des poèmes liturgiques, signa des appobration aux livres Kégane Hayérek et Patchéguen Haktav.En 1892, il occupe le poste de chef du Beth Din de Constantine lorsque le Rabbin Eliahou Allouche monta en Eretz Israël.
Source : Les Sages d’Algérie, collection IMMAJ.
RABBIN SIDI FREDJ HALIMI (1867 – 1957)
Sidi Fredj est né et a vécu à Constantine au 20e siècle et décède en 1957.Grand Rabbin de Constantine depuis l’âge de 22 ans, pendant presque 60 ans, il occupe les fonctions de Grand Rabbin pendant la période la plus difficile qu’a connu la communauté juive d’Algérie du point de vue spirituel.La France ouvrant ses frontières avec l’Algérie pour des relations commerciales, fait pénétrer en Algérie la culture française qui entraîne derrière elle de nombreux juifs, les éloignant de la Torah et des coutumes juives.Notre Maître s’est distingué dans trois domaines:- L’étude du Talmud et de la Halakha- Les drachots pour le grand public- Sa forte influence sur la communauté Sidi Fredj avait une façon particulière d’étudier, son but étant de parvenir à la compréhension profonde de la Guemara jusqu’à arriver à la conclusion de la Halakha.
Source : Site de David Attali.
RABBIN REUBEN GUEDJ (1867 – 1953)
Rabbin et enseignant à Constantine, il perdit la vue dès son jeune âge, écrivit des poèmes en hébreu et en Judéo – Arabe (tel ce poème du repentir Ben Adam Bach Taji, imprimé à Constantine).Le Grand Rabbin René Samuel SIRAT raconte à propos du Rabbin Réouven Guedj l’anecdote suivante : un jour qu’à la Yéchiva de Constantine, Sidi Fredj étudiait avec ses collègues, il éprouva une difficulté à propos du commentaire d’un passage du Talmud, surgit alors Rabbin Réouven Guedj qui entre, frappant sur le sol avec sa canne, Sidi Fredj lui demanda de s’arrêter et l’interpelle pour qu’il indique où se situe le passage sur lequel porte la discussion depuis déjà une heure. Sa réponse est immédiate et juste. Sidi Fredj prononça alors cette parole merveilleuse : « aujourd’hui, tu as été nos yeux ».
Source : Les Sages d’Algérie, Collection IMMAJ.
RABBIN CHIMHON DOUKHAN (1873 – 1947)
Né le 16 Octobre 1873. En tant que Dayan et enseignant il était membre du tribunal rabbinique présidé par Sidi Fredj HALIMI. Un de ses sermons est rapporté dans le calendrier de l’année 1914, rédigé et édité par le Rabbin Séma’h Sarfati. Il est le beau frère du Rabbin Yossef Renassia. Décédé le 17 Février 1947.
Source : Les Sages d’Algérie, Collection IMMAJ.
RABBIN YOSSEF RENASSIA (1879 – 1962)
Grand Rabbin né à Constantine en 1879. Décédé à Dimona en 1962. Il a été juge et éducateur de la communauté de Constantine. Il occupe aussi les postes de directeur du Beith–Halmidrach, membre du comité directeur de l’Alliance, membre du comité de la Yeshivah Etz Haïm. Il fut très influent non seulement à Constantine, mais dans toute l’Algérie et le Maghreb oriental. Il a rédigé 130 ouvrages qui traitent de l’ensemble des études juives. Ses écrits furent préservés grâce à la correspondance qu’il entretenait avec le Président Itzhak Zhak Ben Tsvi, auquel il avait coutume d’envoyer ses ouvrages dédicacés et qui sont conservés actuellement à Jérusalem, à la bibliothèque nationale, à l’Institut Ben Tsvi et à l’institut Guai Inasse fondé à sa mémoire. Il est le beau frère du Rabbin Chimhon Doukhan.
Source : Yossi Cherbite et Paul Attali, ses petits-enfants.
RABBIN YEHOUDA ZERBIB (1886-1967)
Rabbi Yéhouda Pinhas Zerbib (za »l) est la 8ème génération de la lignée de Rabbanim constantinois depuis le plus connu d’entre eux, Rabbi Messaoud Zeghbib El Hassid (za »l).
A Constantine il a été Rabbin, puis Directeur responsable des Chohatim.
Il officiait avec Sidi Fredj Halimi (za »l) dans la synagogue de Rabbi Messaoud, (slat Rbi Messoud) .
Il est mobilisé au 3ème Zouave avec son frère Raphael pendant la 1ère Guerre Mondiale (14/18) d’ou il revient décoré de faits d’armes.
Il participe à la grande bataille de Verdun, dite du Chemin des Dames où sont morts et blessés plusieurs centaines de milliers de soldats. Pendant cette bataille, il passe à l’offensive baïonnette au canon contre les soldats allemands. En pleine action et sous la mitraille allemande, alors qu’il scande « Ilhahah di Rbi Meïr Aneni », en face de lui bondissant de la tranchée ennemie il entend un soldat allemand crier « Chemo Isroel », c’est un soldat juif ! Bien sûr il lui épargne la vie en lui montrant un rouleau de mezouza et en quelques secondes le camoufle sous la boue de Verdun … C’était ça aussi Rbi Yehouda Zerbib !
En 1930 il est muté à Batna, pour y être nommé Grand Rabbin. Grâce à ses décorations militaires, il devient le premier rabbin d’Algérie payé par la République française. Il s’installe dans cette petite ville du sud constantinois et y vit avec ses 11 enfants, dont mon père qui quelques années plus tard épousera ma mère, batnéenne !
Après la deuxième guerre mondiale, il s’installe à Paris où il officie dans la synagogue Fleishman de la rue des Ecouffes. En 1949, il part s’installer à Jérusalem avec les plus jeunes de ses enfants, mais dans l’Israël naissant la vie est trop dure pour les immigrants sépharades. Il revient à Paris, rejoindra son fils, mon père à Bordeaux où il finira ses jours le jour de la libération de Jérusalem en juin 1967.
Source : William David Zerbib son petit-fils.
RABBIN SION CHEKROUN (1887- 1973)
Le Rabbin Sion Chekroun est né le 15 Octobre 1887 à Constantine et décédé le 25 Juillet 1973 à Paris et inhumé au Mont des Oliviers (Har Hazetim) de Jérusalem. Président de nombreuses associations caritatives et religieuses en particulier il milite pour Rabbi Meïr Baâl Haness depuis 1904.
Il est aussi Chohete, Sophere du Beth Din, Mohel, Dayane et élève Rabbin à l’âge de 11 ans.
Il rapporte dans un manuscrit, jamais publié, l’interprétation des rêves : sujet important à Constantine, où l’esprit mystique régnait sur la ville. Il enseigne l’hébreu et la Torah durant 65 ans. Décorations :
* Palmes Académiques 1930, Officier d’instructions publiques 1931.
* Mérite civique 1931, Aumônier des hôpitaux civils et militaires 1940.
* Chevalier de la Légion d’Honneur 1960.
Source : Meyer Chekroun son fils.
RABBIN YAACOV CHOUCHENA (1900 – 1938)
Né à Constantine en 1900, il fut Rabbin de Tebessa et Bône en 1918 et 1924.Il fut nommé Grand Rabbin de Bône en 1934, où il oeuvra à consolider l’éducation religieuse de la jeunesse.Il était en correspondance sur des sujets de Torah avec le Grand Rabbin Yossef Messas.
Source : Les Sages d’Algérie, collection IMMAJ.
RABBIN YECHOUA LALOUM (1901 -1950)
Né en 1901 à Constantine, décédé en 1950 à Batna.Très jeune, il est déjà l’éléve de plusieurs grands maîtres constantinois tels que les dayanim Rabbi Chimon Doukhan et Sidi Fredj Halimi , il étudie également auprès du Rabbin David Cohen. Après son ordination du rabbinat (Sémikhah) obtenue à 18 ans, il entame une carrière prometteuse. Il est successivement affecté à Kerrata, à Guelma puis à Constantine. En 1941, il est nommé Grand Rabbin de Batna. Il exerce ses fonctions jusqu’à son décès en 1950.
RABBIN RAHAMIM NAOURI (1902 – 1985)
Né à Bône. Il fut un homme totalement dévoué à la cause du judaïsme.
Rabbin de Bône depuis 1938, et mit l’accent sur l’éducation juive. C’est ainsi qu’il ressentit le besoin d’envoyer pendant les vacances d’été de nombreux jeunes bônois à la Yéshiva d’Aix-les Bains. Certains y poursuivirent leurs études et devinrent rabbins en France ou en Israël.
Durant les années 1950, on lui proposé le poste de Grand Rabbin Sépharade D’Israël. Il refuse prétextant qu’un tel honneur ne lui revient pas. De plus, la situation des juifs d’Algérie était alors critique. Il refuse d’abandonner sa communauté dans une telle période. Il donna par la suite une raison supplémentaire. Cette fonction le forcerait à rentrer dans le jeu politique. Il estime que rabbinat et Politique ne font pas bon ménage, le Grand-Rabbin Rahamim Naouri contribua à la création et au développement d’une école rabbinique en Algérie.
Il développe le système de la cacherout et fonde une koupat tsedaka pour les pauvres de la ville – koupat Eliaou Hanavi, dont mon père sera le responsable
En 1962, la grande masse des 4000 juifs de Bône optèrent, comme la majorité de leurs coreligionnaires d’Algérie, pour la France.
A Paris, rabbi Rahamim Naouri, aidé de ses disciples comme les rabbins Emmanuel Chouchena, René Sirat et Saül Naouri za’l (son fils), se fixa pour tâche de préserver les acquis religieux de ses compatriotes et de faire retrouver aux juifs de France les valeurs originelles du judaïsme. , il donna ainsi un souffle nouveau à la spiritualité juive en France.
Devenu Rav Beth Din du tribunal rabbinique de Paris, il transforma de façon radicale cette institution et lui conféra une efficacité qui devait faire face aux besoins énormes d’une communauté religieuse dont le nombre devait dépasser les 300 000 personnes.
Source : Site de David Attali.
RABBIN DANIEL RENASSIA (1904 – 1987)
Fils du Rabbin Yossef RENASSIA, il exerce la fonction de rabbin, d’enseignant et de mohel. Il était le Rabbin de la Synagogue de Bellevue. En 1962, il fit son aliyah et s’établit à Dimona où avec d’autres constantinois il recomposa une petite communauté. Il décède en 1987.
Par sa fille Denise : Un sourire, un chant, une bonne parole, voilà grosso modo le portrait de mon père Rabbi Daniel (זצ״ל).
Là où il rentrait, la joie l’accompagnait. Sa venue était toujours attendue avec impatience.
Dans les diverses synagogues où il donnait une Dracha, le monde affluait.
Il était Mohel, Chaliah-Tsibour, rabbin enseignant.
Les visites qu’on lui rendait, chez lui, le trouvait devant sa table de travail recouverte de livres. Il a écrit une collection de 17 livres (Ohr Tora), pour faciliter l’étude de l’hébreu et de la Torah, dont, le résumé de 44 parachiots et aftarot.
C’était un papa bon, mais sévère, qui désirait la perfection chez ses enfants… C’était demander la lune, bien qu’il en soit resté quelque chose…
Sa pensée et son regard profond nous accompagnent toujours, de là où il se trouve.
RABBIN CHARLES LELLOUCHE (1912 – 1981)
Le rabbin Charles Lellouche est né le 16 Décembre 1912 à Constantine, il était professeur au Talmud Thora, Rabbin, mohel et choh’et. Il étudie dès son plus jeune âge avec le Grand Rabbin Sidi Fredj Halimi. Il obtint son diplôme de rabbin à l’âge de 19 ans, ce qui fit de lui le plus jeune rabbin d’Algérie. A l’âge de 19 ans, il occupe le poste de directeur de l’école rabbinique de Constantine, le Grand Rabbin Sidi Fredj Halimi l’avait proposé comme son successeur, mais le comité rabbinique de Constantine refusa vu son jeune âge. Il est muté à Batna, où il obtint le titre de Grand Rabbin de Batna. Dès son retour à Constantine, il fonde avec des amis et en particulier avec son fidèle ami Benjamin Maurice Nakache l’Association de bienfaisance Léhem Lékhol Oubéguèd Liboche (le Pain et l’habit).
En 1959, il fonde la synagogue KOL CHALOM à Beer-Shev’a avec les enfants du Rabbin Yechoua Laloum. Dès son arrivée en France en 1961, il exerce la fonction de rabbin de la ville de Pau. Dès son retour en région parisienne, il occupe le poste de rabbin de Blanc Mesnil. Il devient en 1968 int Grand Rabbin de Seine – Saint Denis.
En 1963, il fonde avec son ami de toujours Benjamin Maurice Nakache, l ‘Association Kol Yaacov Vénahalei Chalom (la voix de Jacob et les Sources de Paix). Il travailla au consistoire de Paris au service des conversions avec le Rabbin Gugenheim père.
En 1979, encore avec son fidèle ami Benjamin Maurice Nakache, il fonda la Yéchiva Kol Yaacov Vénahalei Chalom à Harnoff – Jérusalem 17 réhov akablane, malheureusement il n’assista pas à l’inauguration, il décéda le 14 Septembre 1981. Son petit fils Chalom Lellouche (Rabbin de Levallois-Perret) ainsi que son neveu William Lellouche (qui réside à Jérusalem) qui ont pris le relais.
Le Rabbin Charles Lellouche était :
- Chevalier de l’ordre National du mérite.
- Titulaire des palmes académiques.
- Titulaire de la médaille de vermeil du grand prix humanitaire français.
Source : Emmanuelle LELLOUCHE sa petite-fille.
RABBIN BENJAMIN ASSOULINE (1918 – 1993)
Benjamin Assouline est né en 1918 à Constantine, ses maîtres sont les Rabbins Sidi Fredj Halimi et Yossef Renassia. Appelé en 1938 à accomplir son service militaire, il est affecté à Lyon et fait prisonnier par l’armée allemande. Il a malgré les risques le courage de s’évader d’Allemagne et se réfugie à Lyon. Il occupe le poste de rabbin de la communauté sépharade de Lyon et contribue à son développement. En 1970, il fait son aliyah, il exerce le poste de rabbin au Moshav Beth Ouziel de 1970 à 1979. Il décède en 1993.
Source : Jacques Assouline son fils.
RABBIN MIKHAEL ADOLPHE CHERBITE (1920-2002)
Elève des Grands Rabbins Sidi Fredj Halimi et Yossef Renassia dont il été le gendre.Il fut rabbin de la Synagogue Rabbi Messaoud Zerbib. Il était l’adjoint du Rabbin Gaston Guedj dans la direction du Talmud Torah de Constantine. Il était ègalement aumonier militaire, arrivé en France en 1962, il fut nommé rabbin à Cannes. En 1970, il fit son aliyah et s’établit à Natanya où il excerca la fonction de rabbin de la ville.
Source : Yossi Cherbite son fils.
RAV HAÏ DÉSIRÉ EL BEZE זצ »ל
Né à Batna en Algérie le 18 mars 1920. A l’âge de 3 ans son père Chlomo décède. Le Rav grandit avec sa mère et ses deux sœurs, avec des revenus très modestes. Malgré cela le Rav parvient à obtenir le brevet d’études élémentaire. Attiré par les études hébraïques, il deviendra Rabbin de Batna dès l’âge de 17 ans. Pendant son service militaire à Constantine une fois par semaine, toute la nuit, il étudie avec son Maître le Dayan Sidi Fredj Halimi.
Durant la seconde guerre mondiale, il fait les campagnes de Tunisie, d’Algérie, débarque en France. Fait la campagne d’Italie. Il reçoit la croix de guerre avec étoile de bronze cité à l’ordre du régiment. Il reçoit la médaille coloniale de Tunisie.
Il occupe en 1952 les fonctions de Grand Rabbin de Batna, il étudie, aide de ces deux grands Maîtres, de mémoire bénie, le Grand Rabbin Yehouda Zerbib et le Grand Rabbin Yéhochoua Laloum. Avec ses collègues rabbins ils étudient chaque jour la guémara, le Ha Rambam.
Il est enseignant, mohel, cho’het chalia’h tsibour. Il occupe les fonctions d’Aumônier des prisons, d’aumônier des armées. Avec le Rav Mikhael Cherbit זצ »ל en prenant de grands risques ils visitent les soldats juifs basés dans les montagnes des Aurès. Le Rav créa les EIF à Batna. Il en devient le chef. Il organisa des camps d’été en France pour tous les enfants de la communauté durant la guerre qui sévit à Batna.
Après de nombreuses menaces de mort, le Rav quitte Batna et s’installe à Aix en Provence où il ressuscite la communauté. Le vieux cimetière Juif étant profané et saccagé par des promoteurs, il décide avec le consistoire d’exhumer les corps et de les transférer en Israël à Afula. En 1973, il participe à la construction de la Synagogue, centre communautaire, impose un Mikvé dans les plans d’édification de l’édifice. Chef spirituel, il enseigne aux enfants comme aux étudiants en droit et en médecine. Il fait des cours réguliers à la Wizo. Participe à la vie de la cité en représentant la communauté auprès des services officiels. Il assure la cachroute dans les boucheries d’Aix. Il est Aumônier des bases militaires environnantes, rencontre les plus hautes autorités militaires pour aider les soldats Juifs à manger cacher.
Dans toutes ces drachots, il évoque son attachement profond pour Israël et ses habitants. Le 10 Hechvan 5744, il réalise son rêve le plus cher et il monte en Israël. Arrivé à l’aéroport de Lod, au moment où il reçoit sa Téoudat Zéout (Carte d’identité) l’émotion qui l’étreint est d’une telle violence qu’il en perd connaissance….
Chaliah Tsibour , il connaît parfaitement la lecture de la Torah. Il sait placer parfaitement les tahamim et en donner la juste explication. Lorsqu’il lisait les Hasseret Hadibrot, le kahal est avec lui au Har Sinaï. Au moment de la Hatarat de Yom Hahatsmaout, il s’arrêtait et disait d’une voix empreinte d’émotion : « ressentez vous les miracles de la guéoula ? ». Le sommet de la téfila était le Seder ha-Avodah du jour de Kippour où il chante, prie, pleure, exécute tous les gestes du Cohen Gadol. Le soir après la téfila, il expliquait le texte dit : » Je t’exalterai, Ô Hachem qui est ma force et mon bonheur. Je viens rempli d’un zèle ardent frapper à ta porte.. » les mots sont a la foi magnifiques et vrais et en plus il faut chanter ! Le Rav prononçait les mots avec tant de ferveur que l’on sentait sa néchama s’exprimer dans sa voix.
Mohel, il pratique sa première Brit mila sur son fils aîné Chlomo en 1947 et sa dernière à Eliel son petit neveu en 2001. Il circoncit tous les enfants de Batna et tous les enfants d’Aix en Provence. En Israël, il ne veut pas faire savoir qu’il est mohel car disait-il c’est une parnassa je ne veux pas la prendre aux mohalim professionnels. Il ne demandait jamais d’argent pour la pratiquer.
Talmid Hakham, il est très érudit dans l’étude de la guémara. Il pratique l’étude du Daf Hayomi avec tous les commentateurs. Il traverse le Talmud plusieurs fois, il disait qu’il fallait s’annuler devant le texte pour en percevoir le sens. Que son souvenir soit une source de bénédiction pour le peuple d’Israël.
Source : Mme Perlette Halimi belle sœur du Rav
RABBIN HAI HALIMI (1921-1993)
Le Rabbin Haï Halimi zal naquit le 26 février 1921 à Constantine (Algérie). Décède le 7 septembre 1993, il est l’aîné d’une famille de huit enfants, il suivra la voie de son père, Abraham Halimi, en étant Rabbin.
A dix sept ans, il rentre à Ets Haïm où étaient formés les Rabbanim, sous l’autorité de Sidi Fredj Halimi zal, un des grands de la génération. Il restera quatre années à Ets Haïm et recevra sa smicha (diplôme) de Rav du Dayan David Hacohen zal, célèbre pour sa grande érudition et la somme de ses connaissances malgré sa cécité. Il reçoit aussi sa smicha de Chohet du Grand Rabbin Yossef Renassia. Muni de tous ses diplômes, le Rabbin ‘Haï Halimi zal quitte Constantine en 1945 et se rend à Soukh Ahras dont il dirigera la communauté avec le Rabbin Mordehai Il prend en charge notamment la Hazanout, la chehita et le koteb (Talmud Thora).
En mai 1946, il fonde un foyer en épousant une fille Allouch, de Bône. Ils auront cinq enfants. Son beau-père, M. Allouch un Roch Hevra bien connu à Bône, et boucher de profession, était associé au Grand Rabbin Naouri (zal).
En 1962 le Grand Rabbin Naouri (zal) lui propose la direction de la Communauté de Bône, il refuse, ne voulant pas abandonner les derniers juifs de sa communauté, avec trois valises et surtout ses couteaux de chehita, il quitte finalement Soukh Ahras pour embarquer et arrive en France en septembre 1962.
En 1963, le Rabbin ‘Haï Halimi (zal) rencontre de manière fortuite le Grand Rabbin René Guedj chlita, à la synagogue de la Saussaie, au cours d’un office.
En 1964 il aménage à Sarcelles au 27 avenue César Franck où il demeurera jusqu’ ‘à sa mort. Il devient chommer dans la boucherie de M. Cohen Sabban, et chohet des volailles. C’est là qu’il rencontre à nouveau le Grand Rabbin Guedj chlita qui lui propose le poste de Ministre Officiant, en complément de M. Berdugo zal qui avait la charge d ‘Encaisseur- Chamach.
Les années soixante furent fastes. A cette époque, me dira son fils, la maison était ouverte aux quatre vents: les futurs Bar-mitsva défilaient tous les jours, la chehita des poulets se faisait souvent à la maison ou dans le champ voisin. A cette époque, la maison ne désemplissait pas d’invités, surtout à l’occasion de Chabbat et des jours de fêtes. Le Rabbin ‘Haï Halimi zal aimait tout particulièrement son beau-frère, M. Michael Allouch zal.
Les années soixante dix débutent par un premier voyage en Israël où il retrouve son père après treize ans de séparation. Le Rabbin Abraham Halimi zal décèdera en 1971. 1974 marque un tournant tragique dans sa vie : sa femme meurt brutalement. Une période très difficile suivra. Il ne se remariera pas. Dès lors, entouré de ses enfants, seule la Synagogue comptera, jusqu’ ‘à la fin de ses jours.
Le Rabbin ‘Haï Halimi zal restera jusqu’au dernier moment le bras droit du Grand Rabbin René Guedj chlita, “mes yeux et mes oreilles” dira celui-ci.
Le champ d’activité du Rabbin ‘Haï Halimi zal est vaste et touche toutes les couches de la Communauté:
la Hazanout, le Talmud Thora et la Hevra Kadicha.
Loin du tumulte des grands ténors de la Communauté, mais toujours en première ligne, il préfère le silence. Et en silence, jour après jour il construit un édifice sur des fondations exceptionnelles: il enseigne, pendant ses trente années à Sarcelles, à environ 2100 Bar Mitsva qui ne l’oublieront jamais, et qui n ‘oublieront jamais la douceur de son enseignement, Il assurera la Hazanout avec une régularité de métronome. En 1975, le Rabbin David Cohen se joindra à lui.
La ‘Hèvra Kadicha lui donne l’occasion de se dévouer pour la Communauté, en aidant et en consolant les endeuillés, et surtout en accomplissant les derniers devoirs. Dans cette œuvre, M. Victor Mamman sera son collègue de toujours.
Toute l’activité du Rabbin ‘Haï Halimi zal à Sarcelles se fera sous l’autorité du Grand Rabbin René Guedj chlita qu’il considérait comme son maître et son ami.
Après une maladie ponctuée de rémissions et d’hospitalisations, le Rabbin ‘Haï Halimi zal décède brutalement le 7 septembre 1993. Le dernier Chabbat avant sa mort, et malgré des souffrances intolérables, le Rabbin ‘Haï Halimi zal tint à se rendre à la synagogue pour y prier. Prier comme toujours. La Synagogue était sa vie, sa passion.
Que dire d’un Tsadik qui ne disait rien?
Peut-on parler d’un homme qui dominait la parole et qui vécut dans le silence.
Oui car dans ce silence qu’il a su s’imposer, sa voix, au timbre chaud, chanta la Thora, sa voix retentit dans l’enseignement des enfants, sa voix consola les endeuillés. Pouvoir se taire dans les choses profanes, et savoir élever sa voix pour servir D., tel est l’ultime message que nous adresse Rebbi Hai, dans un dernier silence.
Source : G. HUZAN
RABBIN YITZHAK ZERBIB (1921 – 1993)
Né à Ain-Beïda, nommé en 1958 rabbin de Constantine, poste qu’il occupa jusqu’en 1961.Cette année-là, il fit son aliyah et s ‘établit à Jérusalem . En Eretz Israël, il fut nommé rabbin de la région Even Ha’ézer, banlieue de Jérusalem.
Source : Les Sages d’Algérie, Collection IMMAJ.
GRAND RABBIN EMMANUEL CHOUCHENA (1928-2008)
Né à Constantine en 1928, il nous a quittés le 24 juillet 2008 (21 Tammouz 5768) à Jérusalem. Fils du grand-rabbin Yaakov Chouchena et de Nouna Guedj, il a grandi à Bône. A la mort prématurée de son père, le grand-rabbin Rahamin Naouri devint son maître et tuteur. Il quitte l’Algérie pour poursuivre ses études religieuses à Aix-les-Bains, avec Shaül Naouri et René Sirat Shlita, qui, comme lui, deviendront des grandes figures du judaïsme français. Il intègre ensuite le Séminaire israélite de France, dirigé par le grand-rabbin Liber et suit les cours de Talmud du grand-rabbin Ernest Gugenheim avec qui il se lit d’une amitié que seul le décès de ce dernier interrompra. Il occupe son premier poste de rabbin à Lille, qu’il quitte pour retourner en Algérie, appelé par son beau-père. Il occupe son premier poste de rabbin à Lille, qu’il quitte pour retourner en Algérie, appelé par son beau-père le grand-rabbin Rahamim Naouri.
En 1962, il poursuit sa carrière rabbinique, puis dirige le Séminaire israélite de France, à la mort du grand-rabbin Gugenheim. Il est également l’un des quatre dayanim du Beth-Din de Paris, œuvrant sans compter pour créer et structurer la cacherout de Paris et de toute la France. A l’image de tous les rabbins du constantinois, il est Maître en Talmud, Halacha et Midrach, expert en Ch’ita, Mohel et Sofer. Durant de nombreuses années, il sillonne la France pour délivrer d’innombrables conférences et régler les aspects techniques de la construction de Mikvaot. Pionnier de l’activité rabbinique auprès des jeunes, le mouvement de jeunesse Tikvatenou, qui connut sous son égide un formidable essor spirituel.
Source : Le P’tit Hebdo, Jérusalem
GRAND RABBIN RENE SAMUEL SIRAT (1930-)
Né à Bône le 13 novembre 1930, rabbin et professeur (notamment de 1968 à 1996 à l’INALCO où il dirigea la section d’études hébraïques et juives de 1965 à 1992), il fut Grand Rabbin de France de 1981 à 1988, puis Grand Rabbin du Consistoire Central. Il est actuellement Directeur-fondateur de la chaire Unesco de ‘Connaissance réciproque des religions du Livre et enseignement de la paix’. Très impliqué dans le dialogue interreligieux, il a publié, par ailleurs, un certain nombre d’ouvrages, dont ‘L’enseignement des religions à l’école laïque’, ‘Juifs, chrétiens, musulmans : Lectures qui rassemblent, lectures qui séparent’.
GRAND RABBIN RENE JOSUE GUEDJ (1935-)
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RABBIN GUY RAHAMIM HADJADJ (1933-)
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RABBI MOSHE KHALFA ZERBIB
Né le 22 Juin 1918 à Constantine, décédé à Jérusalem le 23 Décembre 2013 à l’âge de 95 Ans, de Rabbi Yehouda Et Rachel Zerbib Née Touboul. Rabbi Moshé a étudié la Torah avec son père Rabbi Yehouda et d’autres Rabbanim de Constantine. A l’âge de 16 ans il est nommé Rabbin d’Ain Beida.
Le service militaire l’appelle en France, puis la guerre de 40 le remobilise pour faire la campagne d’Italie avec les américains. Il fait Monté Cassino, la campagne de Rome, le débarquement de Provence, en tant qu’aumônier militaire en première ligne , libère Nice, Marseille, Lyon, fait la campagne des Vosges, libère Strasbourg. A la fin de la guerre il devient aumônier en chef des forces françaises d’occupation à BADEN BADEN.
Un poste de ‘Hazan, Chokhet , Mohel se libère à Bordeaux qu’il rejoint en 1947.
En 1949 Rabbi Moshe se marie avec Arlette Rehby à Batna, à Bordeaux, il fonde une famille de 7 enfants. Il est aussi Aumônier Militaire dans cette ville. En 1972 il quitte Bordeaux pour devenir rabbin a Tours et du centre ouest jusqu’en 1979, date à laquelle il prendra sa retraite, fait son alya et s’installe a Jérusalem. Rabbi Moshe est réputé pour sa connaissance des piyoutim Constantinois.
Un des grands Zkhout de Rabbi Moshe est d’avoir participé en 1970 au transfert du corps en Israël en 1970 du Tsadik Rabbi Massoud Zerbib enterré à Constantine il y a de cela 3 siècles.
Source : son Fils William Zerbib.
RABBI ABNER DIT BEBERT NAKACHE
Né le 20 Septembre 1902 à Constantine, décédé à Paris en 1983. Engagé dans l’Armée pour 7 ans, à l’âge de 20 ans. Démobilisé il entre dans la police, suite aux lois de Vichy il fut licencié.
Au décés de son père le Rav Elyahou Nakache 1er Chohet de Constantine en 1936 il fut mommé Chochet de Constantine, par le Grand Rabbin Sidi Fredj Halimi (Zal) et le Consistoire. Il est secondé par les Rav Yéchoua Laloum, Simon Halimi et Yéhouda Timestit.
1er Hazan de la Synagogue du Midrach jusqu’en 1961 date du départ de Constantine.
Rabbin bénévole de la Fondation (Fleishman) 18 Rue des Ecouffes dans le 4ème Arrondissement de Paris jusqu’en 1983, date de son Décès.
Il créa avec Abner Halimi (Fils de Sidi Fredj Halimi), pendant plus de 20 ans les offices religieux de Roch Hachana et de Yom Kippour de rite Constantinois à la Mémoire de notre vénéré Grand Rabbin Sidi Fredj Halimi.
Source : Son Fils Gabriel Nakache.